While a Throne Speech sets the agenda for a full parliament, budgets are where the bulk of the planning really gets done. That’s when tax measures and spending really start to take shape. With the advent of omnibus budgets, more than just spending can be crammed into a budget making it almost certain to be the most important piece of legislation a government will put forward year after year.
In their first budget, the Liberals focussed on infrastructure, but took a long view with $120 billion earmarked to roll out over ten years. The budget was considered unambitious given the sense that so much was thought to have changed from the Conservative government they replaced. By tabling the smallest budget in years, the government signalled that any big changes would have to wait.
As we prepare for budget 2017, New Democrats are reminding the government that the time has come to build an economy that lifts everyone up, not just a handful of lucky individuals at the top. That starts with keeping the campaign promise to address a gaping hole in our tax code that costs Canada more than $800 million a year for stock option deductions for CEOs. They abandoned that promise in response to corporate lobbying, but if they want to be progressive that’s the place to start.
They can use that money to make good on important promises that are not being kept – like closing the funding gap that exists for Indigenous peoples. That means making promised investments in child welfare and mental health services, building physical infrastructure to put an end to boil water advisories in Indigenous communities, and lifting the punitive 2% cap on funding transfers.
New Democrats are worried by numerous leaks suggesting the government is thinking about selling off Canadian assets like airports just to turn a quick buck. That will lead to increased user fees for many years to come and is part of a dangerous trend towards for-profit infrastructure. This is the same thing that happened provincially with hydro. The gains are short-term, but the costs become permanent. It is also the exact opposite of investing in public infrastructure which is what most Canadians are expecting.
When it comes to infrastructure, the Parliamentary Budget officer has warned us that the government has not met its budget commitments in their first year, leaving $2.5 billion unspent. While that is troublesome it also represents an opportunity to build our economy for now and the future by committing to a green economy. That would create good full time jobs and allow Canada to become a leader in clean energy. All it will take is an investment in home energy retrofits, training workers for the emerging green economy, and of course by getting critical infrastructure dollars out the door.
Finally, New Democrats are urging the government to add prescription drugs to our universal health care. Canada is the only country with universal health care that does not have a prescription drug component. If we move in this direction it will lower drug costs for Canadians and save billions.
There is still a chance for the government to use budgets to build Canada up in the progressive way most of their voters expect. Whether they choose to do so or maintain the course they inherited from Stephen Harper remains to be seen. We will have a better sense of that when the budget is delivered on March 22nd.
Le budget de 2017 : L’occasion de se montrer progressiste
Si le discours du Trône établit le programme de toute une législature, c’est dans les budgets que se fait le gros de la planification. C’est là que les mesures fiscales et les dépenses commencent à prendre forme. Avec l’avènement des budgets omnibus, on peut incorporer au budget toutes sortes de mesures autres que des dépenses, ce qui en fait presque assurément le projet de loi le plus important qu’un gouvernement présente chaque année.
Dans leur premier budget, les libéraux ont mis l’accent sur les infrastructures; mais l’initiative a été établie dans une perspective à long terme, en y affectant une somme de 120 milliards de dollars qui sera investie graduellement sur dix ans. On jugeait le budget ambitieux, dans le contexte où l’on croyait que tant de choses avaient changé depuis le remplacement du gouvernement conservateur. En déposant le budget le plus mince depuis des années, le gouvernement indiquait que tout grand changement allait attendre.
Alors que nous attendons le budget de 2017, les néo-démocrates rappellent au gouvernement que le moment est venu de bâtir une économie qui profite à tout le monde, et non pas seulement à quelques chanceux parmi les plus fortunés. Pour ce faire, on doit commencer par respecter la promesse faite en campagne, selon laquelle on allait corriger une énorme lacune dans nos lois fiscales, une lacune qui, en offrant aux PDG des déductions pour option d’achat d’actions, coûte au Canada plus de 800 millions de dollars annuellement. Le gouvernement a renoncé à cette promesse devant la pression du milieu des affaires, mais s’il veut se montrer progressiste, c’est par là qu’il doit commencer.
Les libéraux pourraient utiliser cette somme pour honorer des promesses non tenues – comme remédier au manque de financement pour les peuples autochtones. Pour ce faire, il serait nécessaire de réaliser les investissements promis dans les services à l’enfance et les services de santé mentale, de construire l’infrastructure matérielle requise pour que cessent les avis d’ébullition de l’eau dans les communautés autochtones, et d’éliminer le plafond punitif de 2 % sur les transferts.
Les néo-démocrates s’inquiètent des nombreuses fuites selon lesquelles le gouvernement envisage de vendre des actifs canadiens, tels que les aéroports, dans le seul but de réaliser un profit rapide. De telles mesures feront augmenter les frais d’utilisation pendant de nombreuses années, en plus de s’inscrire dans une dangereuse tendance vers les infrastructures à but lucratif. C’est ce qui est arrivé au niveau provincial avec l’hydroélectricité. Les gains sont éphémères, et les coûts sont permanents. La pratique est tout à fait contraire à ce qu’est l’investissement dans les infrastructures publiques, le genre d’investissement auquel s’attendent d’ailleurs la plupart des Canadiens.
En matière d’infrastructure, le directeur parlementaire du budget nous a prévenus que le gouvernement n’a pas respecté ses engagements budgétaires dans sa première année au pouvoir, laissant un solde de 2,5 milliards de dollars non dépensés. Quoique problématique, la situation offre l’occasion de bâtir notre économie pour aujourd’hui et pour demain, par un engagement dans l’économie verte. Un tel engagement créerait de bons emplois à temps plein et ferait du Canada un chef de file de l’énergie propre. Il s’agirait seulement d’investir dans les rénovations écoénergétiques des habitations, d’offrir aux travailleurs la formation requise en vue de l’arrivée de l’économie verte et, bien sûr, d’affecter concrètement les sommes réservées à l’infrastructure essentielle.
Enfin, les néo-démocrates demandent instamment au gouvernement d’ajouter les médicaments d’ordonnance à notre régime universel de soins de santé. Le Canada est le seul pays doté d’un régime universel de soins de santé ne prévoyant pas les médicaments d’ordonnance. Une telle initiative entraînerait une réduction des coûts des médicaments pour les Canadiens et permettrait d’économiser des milliards de dollars.
Il est encore temps pour le gouvernement de présenter des budgets qui favorisent le développement progressiste du Canada, comme le souhaitent la plupart de ses électeurs. Reste à voir s’il prendra cette direction ou s’il choisira de garder le cap fixé par Stephen Harper. Nous en aurons une meilleure idée le 22 mars, quand le budget sera présenté.