Last month, Canada’s Premiers met to discuss the most pressing issue facing their respective jurisdictions, and all agreed, from each corner of the country, regardless of political affiliation, what that issue is: the potential collapse of our cherished public health care system. Federal government representatives did not respond to the Premiers’ request to meet and further discuss increasing its share of health care funding from 22 to 35 percent to address these challenges, instead making arguments through media that they have done enough.
In the short time that has followed, we’ve seen news story after news story about ER closures across the country. Staffing levels for nurses and support staff are cratering as many are facing burnout after two years of a pandemic, with many often deciding to leave a profession they love because of stress. The time to fix these issues is now, and federal leadership is needed to address this before they get worse.
A study conducted by the Registered Practical Nurses Association of Ontario (WeRPN) about the challenges nurses face in this province is eye opening. Seven in ten nurses believe patients’ health is being put at risk due to inadequate time, resources and staffing levels. It’s noted that 84 percent have been asked to work more shifts or overtime to cover staffing shortages, and that 79 per cent are experiencing moral distress on the job. And most troubling, almost half say they are considering leaving the profession. We can’t overwork people to the brink and expect good health outcomes.
The Federal government has a responsibility, under the Canada Health Act, to ensure the five principles of the act (universality, comprehensiveness, portability, accessibility and public administration) are followed, and with the current issues involving ER closures, each of these principles suffer to varying degrees, particularly accessibility. The assumption is that each Canadian should have a reasonable expectation to receive medical services in a timely manner close to home. When ERs close, that reasonable expectation falls apart. While certainly the provinces, as the administrators of health services, have the responsibility to ensure that ER doors do not close, it’s not doable if they don’t have the staff compliments to keep them open.
Aside from responding to the requests from provinces and territories to increase its share of health-care funding from 22 to 35 percent, how can the Federal government best support those jurisdictions to ensure they have enough staff to keep ERs open and keep nurses from burning out further? They can lead by supporting the provinces and territories to make credentialing easier for those who are trained as nurses, doctors, and specialists outside of the country but not credentialed to work in Canada. In Ontario alone, there are 15,000 international nurses waiting to be processed by the College of Nurses. If we can get those people credentialed and working, it would ease the burden on those nurses who have already given so much of themselves and feeling burnout.
Additionally, we should consider the creation of a national health care human resource data collection and coordination agency, and provide pan-Canadian licensure for health professionals. These two measures combined would provide health care practitioners with a simpler method to ensure they are licensed to practice anywhere in Canada, as well as provide hospitals and health networks an easier method to recruit those professionals once accredited.
Training doctors, nurses, and specialists takes time, and addressing shortages in staffing levels must begin immediately. We have the people who can do that work in Canada already, they just need to be given an opportunity to be able to. If we are to protect our cherished public health care system, we need the feds to come to the table with the provinces to ensure that hospitals, clinics, and ERs get the staff they need to operate.
Le gouvernement fédéral a le devoir de contribuer à remédier aux fermetures d’urgences et aux pénuries de personnel
Le mois dernier, les premiers ministres du Canada se sont rencontrés pour discuter du problème le plus pressant au sein de leur administration respective, et tous, de partout au pays et quelle que soit leur allégeance politique, étaient d’accord pour dire qu’il s’agissait de celui de l’effondrement potentiel du système de santé publique qui nous est si cher. Les représentants du gouvernement fédéral n’ont pas répondu à la demande des premiers ministres de tenir une rencontre pour discuter plus en profondeur de l’augmentation de sa part du financement des soins de santé pour la faire passer de 22 à 35 % afin de permettre de remédier à ces problèmes, et ils ont plutôt fait valoir, par le truchement des médias, qu’ils faisaient le nécessaire.
Au cours de la courte période qui s’est écoulée depuis, nous avons vu un reportage à la suite de l’autre portant sur des fermetures de salles d’urgence aux quatre coins du pays. Le nombre d’infirmiers et d’employés de soutien est en train de s’effondrer, car beaucoup sont épuisés à la suite de deux années de pandémie, et bon nombre décident souvent, à cause du stress, de quitter une profession qu’ils aiment. Il est maintenant temps de régler ces problèmes, et un leadership fédéral est nécessaire si l’on veut y faire face avant que la situation empire.
Une étude menée par l’Association des infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés de l’Ontario (WeRPN) portant sur les difficultés auxquelles fait face le personnel infirmier de cette province est révélatrice. Sept infirmiers sur dix estiment que le manque de temps, de ressources et d’employés compromet la santé des patients. Il est à noter que 84 % d’entre eux se font demander de travailler un plus grand nombre de quarts ou de faire des heures supplémentaires pour pallier les pénuries de personnel, et que 79 % éprouvent de la détresse psychologique lorsqu’ils sont à leur poste. Le plus inquiétant, c’est qu’environ la moitié d’entre eux disent envisager de quitter la profession. Nous ne pouvons pousser des personnes au bord de l’épuisement tout en nous attendant à un bilan positif en matière de santé.
Le gouvernement fédéral a la responsabilité, en vertu de la Loi canadienne sur la santé, de s’assurer du respect des cinq principes énoncés dans la Loi (l’universalité, l’intégralité, la transférabilité, l’accessibilité et la gestion publique), et pourtant, chacun de ces principes souffre, à divers degrés, des fermetures des salles d’urgence, surtout sur le plan de l’accessibilité. Nous croyons que les Canadiens devraient pouvoir s’attendre raisonnablement à obtenir des services médicaux en temps opportun et près de chez eux. Lorsque les urgences ferment, cette attente s’effondre. Bien sûr, les gouvernements des provinces, en tant qu’administrateurs des services de santé, ont la responsabilité de veiller à ce que les portes des urgences ne ferment pas : or, ce n’est pas faisable s’ils ne disposent pas des effectifs nécessaires pour les maintenir ouvertes.
Outre la réponse aux demandes présentées par les gouvernements des provinces et des territoires visant à accroître la part fédérale du financement des soins de santé, en la faisant passer de 22 à 35 %, comment le gouvernement fédéral peut-il les soutenir au mieux pour s’assurer qu’ils disposent d’un effectif suffisant pour garder les urgences ouvertes et empêcher le personnel infirmier de s’épuiser encore davantage? Il peut entre autres jouer un rôle de chef de file en leur permettant de faciliter l’accréditation du personnel infirmier, des médecins et des spécialistes qui ont été formés à l’étranger, mais qui n’ont pas les titres de compétence nécessaires pour pouvoir travailler au Canada. En Ontario seulement, le dossier de 15 000 infirmiers étrangers est en attente de traitement par l’Ordre des infirmières et infirmiers. Si nous réussissions à accréditer ces personnes et à faire en sorte que celles-ci puissent travailler, cela permettrait d’alléger le fardeau du personnel infirmier, qui donne déjà tant de lui-même et qui ressent de l’épuisement professionnel.
De plus, nous devrions envisager de créer une agence nationale de collecte de coordination et de collecte de données sur les ressources humaines en santé, et mettre en place un modèle pancanadien de délivrance de permis d’exercice pour les professionnels de la santé. La combinaison de ces deux mesures permettrait de simplifier le mode d’autorisation de ces derniers à exercer la médecine au Canada, ainsi que de fournir aux responsables des hôpitaux et des réseaux de soins de santé une méthode de recrutement plus facile pour ces professionnels une fois ceux-ci accrédités.
Former des médecins, des infirmiers et des spécialistes demande du temps, et il faut donc commencer immédiatement à s’attaquer aux pénuries dans les niveaux de dotation. Au Canada, nous avons déjà des gens qui sont en mesure d’effectuer leur travail; il suffit qu’on leur donne la possibilité de le faire. Si nous voulons protéger le système de santé publique prisé de la population canadienne, il doit y avoir concertation du fédéral avec les provinces pour que les hôpitaux, les cliniques et les salles d’urgence obtiennent le personnel requis pour leur permettre de mener leurs activités.