Late last week, the final report of the Federal Electoral Boundaries Commission for Ontario was released. While there was some significant changes from the redistribution proposal that was released late last summer, with feedback taken from the great work of municipal leaders, First Nations, and concerned citizens to help shape the electoral map, the core issues with redistribution remained for the North. Namely, the number of electoral districts is being reduced, from ten to nine; rural communities are being lumped in with larger centres; and a reduced voice in Parliament. Any way you slice it, the report does not favour Northern Ontario.
While electoral districts across the north have been redistributed, the clear outlier in terms of how things are changing is Algoma-Manitoulin-Kapuskasing. With the Commission’s final proposal, the electoral district of Algoma-Manitoulin-Kapuskasing will be completely erased. Those who live within the riding currently would be represented in new ridings with much larger centres. Those who currently reside on or near the East side of the Highway 17 corridor, including Manitoulin Island, up to Walford would be part of the Manitoulin-Nickel Belt riding. Those west of here, from Spanish to St. Joseph Island, and all the way North to White River, would be part of the Sault Ste. Marie-Algoma. Those North along Highway 11, as well as those in Chapleau, Sultan and Foleyet, would be part of the new riding of Kapuskasing-Timmins-Mushkegowuk. These changes are centered on population growth based on collected census data. It’s not that the population across northern Ontario didn’t grow over the last 10 years, it just didn’t grow as fast as other parts of the province.2
It wasn’t from a lack of effort from citizens trying to retain the number of ridings in the north. The report indicates considerable concerns raised across those regions where ridings would be changed significantly, particularly in Northern Ontario. In fact, they specifically note of “49 of the municipalities in Northern Ontario that passed resolutions in relation to the proposed redistribution plan included in their resolutions a petition to the Federal Government to introduce legislation that would provide for a minimum number of “guaranteed” ridings for Northern Ontario, to ensure that the voices of Northern and rural communities are heard.” This is an incredible amount of action from concerned citizens and municipalities, and this work has not gone unnoticed. However, the Commission further notes that “these recommendations fall outside the mandate of our Commission and the timelines imposed by the Electoral Boundaries Readjustment Act.”
The loss of a riding in Northern Ontario is problematic. It means that the communities that are represented in the north will have one less voice in parliament, and one less vote in the House of Commons for issues important to northerners. The office of a Member of Parliament acts as northerners’ gateway to Federal public services, such as passport, immigration, and Canada Revenue Agency services, especially in smaller communities that don’t have readily accessible Service Canada offices.
Algoma-Manitoulin-Kapuskasing is, by design, a rural riding, representing small towns, villages, First Nations, and Francophone communities. It was designed to offer people strong political representation, and to articulate their unique needs and aspirations in Parliament. This readjustment may risk alienating people in those communities whose needs and concerns are overshadowed by the interests of more populous urban centres. This isn’t to say that those interests can’t align, but the needs of a community such as Iron Bridge aren’t the same as the needs of a community like Sault Ste. Marie.
The report still needs to be approved through the Standing Committee on Procedure and House Affairs (PROC) and then returned to the Federal Electoral Boundaries Commission for Ontario for consideration of any recommended changes. Other Northern Ontario MPs have so far also been less than pleased with losing representation in Northern Ontario for the reasons highlighted and more. This is where the fight to keep representation will be fought next. MPs have a month to formally object to the proposed plan to remove a seat from Northern Ontario, and on this issue, we will work to be a united front against the plan that seeks to strip that voice from Parliament. We will do everything we can to make sure the north is heard against having a seat stripped from Northern Ontario.
Appropriate representation is not just about pure numbers, but of communities of interest, of accessibility of services, and ensuring that every Canadian, regardless of where they are from, are enfranchised in their political system.
Le redécoupage des circonscriptions en Ontario réduit la représentation dans le Nord
À la fin de la semaine dernière, la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour la province de l’Ontario a publié son rapport définitif. Comparativement à la proposition soumise à la fin de l’été dernier, ce rapport contient d’importants changements qui tiennent compte de l’excellent travail abattu par des dirigeants municipaux, des Premières Nations et des citoyens touchés afin d’établir la carte électorale. Toutefois, le problème fondamental du redécoupage demeure dans le Nord : le nombre de circonscriptions passe de dix à neuf et les collectivités rurales sont regroupées avec des grands centres, d’où une représentation réduite au Parlement.
Les circonscriptions dans le Nord ont été redécoupées, mais l’aberration manifeste dans ces changements est notre circonscription d’Algoma—Manitoulin—Kapuskasing. Selon la proposition définitive de la Commission, cette circonscription disparaît entièrement. Ses habitants seront intégrés à de nouvelles circonscriptions avec de plus grands centres. Ceux qui habitent du côté est du corridor de la route 17 ou à proximité de celui-ci (ce qui comprend l’île Manitoulin), jusqu’à Walford, feront partie de la circonscription de Manitoulin—Nickel Belt. Ceux qui se trouvent à l’ouest, de Spanish à l’île St. Joseph jusqu’à White River au nord, feront partie de la circonscription de Sault Ste. Marie—Algoma. Ceux qui se trouvent au nord, le long de la route 11, ainsi que ceux qui se trouvent à Chapleau, à Sultan et à Foleyet feront partie de la nouvelle circonscription de Kapuskasing—Timmins—Mushkegowuk. Ces changements sont axés sur la croissance de la population, selon les données du recensement. La croissance de la population dans le Nord de l’Ontario n’a pas stagné au cours des dix dernières années : elle n’a tout simplement pas été aussi rapide qu’ailleurs dans la province.
Les citoyens n’ont pourtant pas épargné leurs efforts pour préserver le nombre de circonscriptions dans le Nord. D’après le rapport, de grandes inquiétudes ont été exprimées dans les régions où les circonscriptions étaient visées par d’importants changements, en particulier dans le Nord de l’Ontario : « 49 des municipalités du Nord de l’Ontario qui ont adopté des résolutions relativement au plan de redécoupage proposé y ont joint une pétition adressée au gouvernement fédéral, qui réclame le dépôt d’un projet de loi garantissant un nombre minimal de circonscriptions dans le Nord de l’Ontario, afin de s’assurer que les voix des communautés rurales et du Nord sont entendues. » Il s’agit de mesures impressionnantes prises par des municipalités et des citoyens préoccupés, mesures qui ne sont pas passées inaperçues. Toutefois, dans son rapport, la Commission mentionne que l’objet de ces recommandations ne relève pas de son mandat et dépasse les délais prescrits par la Loi sur la révision des limites des circonscriptions électorales.
La perte d’une circonscription dans le Nord de l’Ontario est problématique, puisque les collectivités compteront un représentant de moins au Parlement et un vote de moins à la Chambre des communes lorsqu’il est question d’enjeux importants pour les gens du Nord. Un bureau de député constitue pour ces derniers une porte d’accès aux services fédéraux (p. ex. passeport, immigration, Agence du revenu du Canada), en particulier dans les petites collectivités où il n’y a pas bureaux de Service Canada à proximité.
Algoma—Manitoulin—Kapuskasing est une circonscription rurale qui englobe de petites villes, des villages, des collectivités des Premières Nations et des communautés francophones. Elle a été conçue pour offrir aux habitants une bonne représentation politique et leur permettre d’exposer leurs besoins et leurs désirs uniques au Parlement. Le redécoupage risque d’aliéner des membres de ces collectivités, dont les besoins et les préoccupations sont éclipsés par les intérêts de centres urbains plus populeux. Cela ne veut pas dire qu’il est impossible que leurs intérêts s’harmonisent, mais simplement que Iron Bridge et Sault Ste. Marie, par exemple, ont des besoins différents.
Le rapport doit encore être approuvé par le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, qui le renverra, avec les changements recommandés, à la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour la province de l’Ontario. D’autres députés du Nord de l’Ontario sont jusqu’à présent mécontents de perdre un représentant, entre autres pour les raisons susmentionnées. C’est maintenant que se livrera la bataille pour conserver les 10 sièges du Nord. Les députés ont un mois pour s’opposer officiellement à la proposition d’éliminer un siège dans le Nord de l’Ontario. Nous ferons front commun dans ce dossier afin d’éviter de perdre cette représentation au Parlement et nous mettrons tout en œuvre pour garantir que le Nord de l’Ontario fait bien entendre son opposition.
Une bonne représentation n’est pas qu’une question de chiffre. Il s’agit aussi de communautés d’intérêts, d’accessibilité des services et de l’importance de garantir que tous les Canadiens, peu importe d’où ils viennent, ont le droit de vote.