Health Minister’s Alleged interference in PMPRB Needs to be Investigated

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Canada’s Patented Medicines Price Review Board (PMPRB), an independent quasi-judicial body that is designed to ensure Canada’s drug prices are kept to reasonable levels among comparable countries, has been rocked by resignations of a handful of its senior leadership team. This comes six years after the government promised to lower drug prices by launching consultations on patented medicine regulations.

Those who have resigned include PMPRB executive director Douglas Clark, board member Matthew Herder, and former acting chair Melanie Bourassa Forcier. While Mr. Clark has not shared his motivations for his resignation, and Ms. Forcier has stated that she was examining her legal obligations prior to publicly declaring her reason for resigning, Mr. Herder has publicly released his letter of resignation, directed at the Minister of Health. He cited the government’s refusal to follow through on PMPRB consultations by failing to effectively challenge their own legislation in court when elements of it were found to be unconstitutional, and that the government continuously delayed the remaining regulations from coming into force. Worse still, Herder cited the Health Minister’s “request” that the PMPRB suspend consultations on lowering drug prices for reasons “that were largely indistinguishable in form and substance from industry talking points on the proposed guidelines” and that this “undermined the Board’s credibility and interfered with the function…as an independent, arms-length tribunal.”

What has been made clear, however, is a flurry of pharmaceutical lobbying attempts directed at the Health Minister that seems to have had at least some effect on the independence of the PRPMB, particularly from corporate pharmaceutical firm Innovative Medicines Canada, who have repeatedly lobbied Health Canada officials and requested quarterly meetings with PRPMB board members. Following the resignation of the former Board Chair, the Health Minister appointed Thomas Digby, an industry-friendly pharmaceutical IP Lawyer, to the position.

What we have at this point are inferences that the Health Minister has repeatedly delayed consultations and may have directly intervened in the work of an independent regulator designed to lower drug prices for Canadians. Canada has the third most expensive drug prices among OECD countries, behind only the United States and Switzerland. The entire point of the PRPMB is to protect and inform Canadians by ensuring that the prices of patented medicines sold in Canada are not excessive, and any attempt to undermine their independence will have a negative effect on the cost of drugs for Canadians.

Drug prices are a vital issue. We’ve seen far too many people across Canada forced to forego drugs they need for their health and wellbeing due to cost. And while the Liberals liked to talk about the importance of universal pharmacare in years past, in the last election it was barely a footnote in their platform. Given the revelations that the Health Minister may have potentially intervened in the workings of an independent body in favour of the pharmaceutical industry, it is evident that this needs to be actively investigated.

At the Health Committee, the NDP passed a motion to call the Health Minister, as well as the PRPMB members who resigned, to investigate exactly what kind of industry pressure lead to those resignations, the pushback on the government’s own reforms, and whether the pharmaceutical industry used Covid-19 vaccines as a bargaining chip to push against affordable drugs. It’s important that we get a full picture of exactly what occurred to force three prominent members of the PRPMB to resign at the same time, and the kind of conduct that would see the Health Minister intervene directly in an independent, arms-length organization.

It’s deeply troubling that we cannot get ahead of out-of-control drug prices because of lobbying efforts by industry insiders. The idea that a Health Minister may have intervened with an independent body following intense lobbying efforts is even more concerning.

 

L’intervention alléguée du ministre de la Santé auprès du CEPMB doit faire l’objet d’une enquête

Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) du Canada est un organisme quasi judiciaire indépendant ayant pour tâche de maintenir le prix des médicaments vendus au Canada à un niveau raisonnable par rapport aux pays comparables au nôtre. Or, cet organisme a été ébranlé par la démission d’une poignée de hauts dirigeants. Cette vague de démissions survient six ans après que le gouvernement a promis de baisser le prix des médicaments en organisant des consultations sur la réglementation des médicaments brevetés.

Parmi les démissionnaires se trouvent le directeur exécutif du Conseil, Douglas Clark, l’administrateur Matthew Herder et l’ancienne présidente par intérim du conseil d’administration, Mélanie Bourassa Forcier. Bien que M. Clark n’ait pas indiqué les motifs de son départ et que Mme Forcier ait déclaré qu’elle prendrait le temps d’étudier ses obligations juridiques avant de révéler publiquement pourquoi elle a démissionné, M. Herder a rendu publique la lettre de démission qu’il a fait parvenir au ministre de la Santé. Il a notamment invoqué le refus du gouvernement de donner suite aux consultations effectuées par le Conseil en se gardant de contester sa propre loi devant les tribunaux, alors que certaines de ses dispositions ont été jugées non constitutionnelles. Il a en outre dénoncé le fait que le gouvernement remettait sans cesse à plus tard l’entrée en vigueur du reste de la réglementation. Comme si ce n’était pas suffisant, M. Herder a révélé que le ministre de la Santé avait « demandé » au Conseil de suspende les consultations sur la baisse du prix des médicaments pour des raisons « dont la forme et le fond ne se distinguaient guère aux arguments avancés par l’industrie concernant les lignes directrices proposées », car « le Conseil en voyait sa crédibilité entachée et ne pouvait pas […] exercer de manière indépendante ses fonctions de tribunal impartial ».

Ce que l’on sait, cela dit, c’est que les démarches des lobbyistes du secteur pharmaceutique semblent avoir eu un certain effet sur l’indépendance du Conseil. Le cabinet Innovative Médicaments Novateur Canada, qui a fait pression sans relâche sur les fonctionnaires de Santé Canada, a notamment demandé à pouvoir rencontrer les membres du conseil d’administration de l’organisme réglementaire une fois tous les trimestres. Après la démission de l’ancienne présidente du conseil d’administration, le ministre de la Santé a nommé à sa place un avocat en propriété intellectuelle proche du secteur pharmaceutique, M. Thomas Digby.

Les données à notre disposition nous permettent de croire que le ministre de la Santé a retardé les consultations à plusieurs reprises et qu’il pourrait s’être interposé directement dans le travail d’un organisme réglementaire indépendant chargé de faire baisser le prix des médicaments qu’achètent les Canadiens. Parmi les pays de l’OCDE, il n’y a qu’aux États-Unis et en Suisse que les médicaments coûtent plus cher qu’au Canada. La raison d’être même du CEPMB est de protéger les Canadiens en faisant en sorte que le prix des médicaments vendus au Canada ne devienne pas excessif, et toute tentative visant à en miner l’indépendance peut seulement avoir un effet haussier sur le prix des médicaments.

Le prix des médicaments est loin d’être négligeable. De trop nombreux Canadiens doivent renoncer aux médicaments qu’exige leur état de santé parce qu’ils coûtent trop cher. Et tandis que les libéraux nous ont rebattu les oreilles pendant des années avec la création d’un programme d’assurance-médicaments, celui-ci ne se trouvait nulle part dans leur dernière plateforme électorale, sauf dans une petite note de bas de page. Dans la mesure où il se peut que le ministre de la Santé ait fait pression en faveur du secteur pharmaceutique auprès d’un organisme indépendant, la tenue d’une enquête rigoureuse va de soi.

Lors de la réunion du Comité de la santé, une motion NPD visant à convoquer le ministre de la Santé et les dirigeants démissionnaires du Conseil au Comité de la santé a été adopter. La motion vise à connaître la nature des pressions qui les a poussés à démissionner, de faire la lumière sur les réticences du gouvernement à procéder à une réforme qu’il a lui-même annoncée et de déterminer si le secteur pharmaceutique a pu employer les vaccins contre la COVID‑19 comme monnaie d’échange pour éviter que le prix des médicaments ne baisse trop. Nous devons savoir ce qui sa pu se passer pour que trois membres éminents du CEPMB démissionnent en bloc et pour que le ministre de la Santé intervienne directement auprès d’un organisme indépendant et impartial.

Que l’on ne puisse pas échapper à la hausse vertigineuse du prix des médicaments à cause des pressions exercées par l’industrie est tout simplement effarant. Et ce n’est rien comparé à l’idée que le ministre de la Santé ait pu intervenir auprès d’un organisme indépendant à cause de ces mêmes pressions.

 

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Carol is a three-term MP who has worked hard for Algoma-Manitoulin-Kapuskasing since being elected in 2008. In addition to her role as MP, Carol serves as Assistant Deputy Speaker and Chair of Committees of the Whole in Canada’s 42nd Parliament. A tireless advocate for the communities she serves, Carol was a leading figure in the fight to preserve ten federal constituencies for Northern Ontario. She has been a prominent spokesperson for passenger rail service, preserving postal service outlets, and good jobs in the region. Carol has worked with First Nations on local and national issues and served as the New Democrat critic for First Nations Health prior to assuming the responsibilities of Assistant Deputy Speaker. With decades of labour experience, Carol understands the priorities of hardworking families. She has introduced legislation to expand access to Employment Insurance benefits and to require mandatory reporting of workplace accidents and occupational diseases. She has also worked with veterans on legislation that will create a Defence of Canada Medal to honour those who served domestically to protect Canada during the Cold War. Committed to serving all her constituents, Carol maintains full constituency offices in both Kapuskasing and Elliot Lake. She also holds regular clinics in communities throughout the riding. Before entering politics, Carol was a regional representative for the Canadian Labour Congress. Earlier, she worked for Probation and Parole Services in Elliot Lake and Youth Justice Services in Sudbury. A long-time community volunteer and activist, Carol lived in Elliot Lake for nearly three decades with her husband Kieth. And as a proud mother and grandmother, Carol is committed to building a better Canada for future generations.

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